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17/05/2013

Fable de la mirabelle

C'était un citadin

N'aimant ni les fleurs, ni les filles

Pourtant un beau matin,

Il le vit.

Carré vert et mirabelliers,

Une perle dans la ville,

En somme, un simple verger

Qui l'attendait, tranquille.

Sans aucune hésitation

Il devint propriétaire

Laissant cette fois, sa raison

Au vestiaire.

L'hiver s'achevait enfin

Et l'homme contemplait

D'un regard enfantin,

Les arbres bourgeonner.

Chaque matin, très fier,

Il faisait les cent pas,

Se donnant de grands airs

Bourgeois.

Mais les beaux fruits dorés

Chaque jour plus gros,

Le rendaient obsédé,

Dévot.

Un jour, alors qu'extatique

Il regardait l'air béat

Ses mirabelles magnifiques,

L'une d'entre elles tomba.

Elles roulèrent dans le jardin

Sous le soleil, sous la lune

Tant est si bien qu'à la fin,

Il n'en resta plus qu'une.

Unique mirabelle encore,

Il la veillait

Comme on veillerait un mort

Familier.

Mais ce qui devait arriver

Arriva,

Une nuit où le vent soufflait,

Le dernier fruit se détacha.

Il prit une corde tressée

Choisit une branche, et sourd

Aux larmes des mirabelliers

Se pendit haut et court.

Il faut être prêt malgré sa peine,

A perdre un jour, ceux que l'on aime.

 

18:00 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

Je vais te mettre en lien sur mon blog, cela fait longtemps il me semble que tu tiens ton blog. J'aime la douceur de ton blog. Bonne journée.

Écrit par : elisabeth | 21/05/2013

Merci pour ton commentaire.

Écrit par : aliscan | 23/05/2013

Les commentaires sont fermés.