06/09/2024
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Après m'avoir serré la main
L'ami se retourne une fois
Et jamais moins,
C'est un trésor que celui-là
Ses yeux accompagnent mes pas
Sa main se lève,
Son sourire est comme un jardin
Tandis que la soirée s'achève
Je me sens bien.
A mon très cher ami Olivier
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11/02/2024
Masque
27 juillet 2020
Je n’ai plus de masque et plus personne pour me contaminer. Mon voisin est mort hier. Il s’est réveillé cette nuit ; ces hurlements accompagnent ceux de sa femme morte il y a un mois déjà. Ils sont dans la cave, la porte est solide. Enfin je crois. Il semble que la maladie faute de combattant s’attaque maintenant aux chiens et aux chats. Lucifer mon Maine Coon essaie depuis deux heures de briser la porte-fenêtre du salon ; il n’a aucune chance. C’est du bon matériel, j’avais mis le prix. J’ai de quoi tenir encore un bon mois après…
2 août
Ce con de chat a réussi à rentrer, je lui ai mis un coup de pelle ; il n’a pas du tout apprécié. J’ai réussi à le bloquer dans la cuisine avec la bouffe…
4 août
Il me reste deux barres chocolatées…
5 août
Le facteur est passé ce matin ; il n’a pas sonné mais je l’ai entendu hurler. Juste le temps de me cacher.
6 août
Le facteur est repassé.
12 Août
J’ai faim. Je vais tenter une sortie ; mon mirabellier a bien donné précocement.
13 août
J’ai rampé jusqu’à l’arbre et je l’ai secoué le plus discrètement possible ; j’ai récupéré deux bons kilos de Mirabelles. Problème... Je n’ai pas vu débouler le pinscher nain du voisin, Floppy... Cette saloperie a réussi à me mordre au mollet. Je suis un peu inquiet.
15 août
J’ai mis le temps mais j’ai réussi ; j’ai bouffé Floppy ; ce petit salaud n’est pas prêt de me remordre… Etrangement pour exprimer mon contentement, il me semble que j’ai poussé un long cri…
16 août
Le facteur est repassé ; il ne repassera plus.
17 août
Lucifer ne gratte plus, les voisins ne hurlent plus, j’ai faim à hurler.
3 septembre
Mes hurlements me fatiguent ; j’aimerais sortir de ma maison mais je ne sais plus ouvrir une porte ; j’ai réussi à attraper quelques rats encore vivants ; un véritable régal…
5 septembre
J’ai oublié mon nom, Floppy peut-être… ça n’a plus vraiment d’importance… J’ai finalement réussi à sortir par la porte -fenêtre... Merci Lucifer… Pourquoi je dis ça ?
6 septembre
Peu de nourriture dehors, pas de quoi calmer ma faim inextinguible. Les rues sont jonchées de masques bleus dont l’utilité m’échappe…
11 septembre
Je fredonne en hurlant « Manhattan Kaboul », je ne sais pas pourquoi… Saloperie de virus.
14 septembre
Un groupe de petits hommes, des enfants je crois. Ils m’ont attaqué ; je les ai bouffés. Il me semble que je n’aimais pas les enfants (?)
11 novembre
Je m’aperçois avec étonnement que je suis un peu fatigué. Je fais une pause, je ne hurle plus.
Décembre
Il neige, mes hurlements s’étouffent, le monde est plus calme. Ce qui reste s’apaise un peu ; des regrets traversent un instant ce cerveau reptilien. Je sens encore une étincelle d’humanité et mes yeux poursuivent le cheminement d’un flocon. Il est tard, je m’allonge.
Janvier
Etrangement, j’ai croisé quelque chose qui me ressemblait. Il tenait dans sa main une sorte de verre et hurlait bonne année. Je l’ai mangé. Il aurait été sans doute meilleur, accompagné d’un bon Chianti. Chianti ?
La tempête s’est levée ; des millions de masques bleus forment des colonnes gigantesques et bruyantes. Depuis quelques jours, je n’ai plus faim.
Mars
Encore une belle journée… Tout cela m’a ouvert l’appétit. Je suis arrivé dans un lieu étrange ; de grands blocs ouverts et des millions de hurleurs. Je n’ai qu’à me servir pour déjeuner. Certains ne se laissent pas faire ; j’ai même failli me faire bouffer plusieurs fois ; l’endroit est dangereux, trop de monde, trop de cris.
1 avril
RAS
Avril
… ne te découvre pas d’un fil… comprends pas. Encore une pensée parasite.
Il pleut, il pleut, il pleut, il pleut. J’ai mal, je ne sais pas où, je ne sais pas pourquoi. Je pense encore donc… Donc quoi ? Les oiseaux sont à leur tour touchés. Les pies sont particulièrement agressives. Elles sont belles mais je ne saurais dire pourquoi.
Mai
J’ai croisé une « je ne sais plus » ; elle était comme les pies mais pas tout à fait pareille. Je l’ai mangée. Elle m’est restée sur l’estomac. Remord, amour, promenade le long des quais, jeunes filles qui passent, baisers, rendez-vous, tout cela ne veut rien dire et pourtant…
Juin
J’ai perdu un bras mais pas les dents c’est l’essentiel.
Juillet
Un sentiment diffus de joie m’a envahi puis s’est estompé aussi rapidement. Je suis face à la mer.
Août
Le vent s’est levé, le vent ?
Septembre
Je ne peux plus marcher ; je grogne encore un peu.
Octobre
Je ne pense plus.
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01/11/2023
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Voici Novembre et tes cendres rougeoient encore
Je pleure notre nom écrit en lettres d'or.
17:37 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)
19/09/2023
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Quoi ? ces oiseaux qui chantent sous la triste aurore
Ont des ailes d'automne et quelques reflets d'or.
23:16 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2)
03/09/2023
Lulu
19:15 | Lien permanent | Commentaires (1)
30/04/2023
Pierre
Repartir avec tout ça dans le dos, de morts, de vivants disparus, de paysages étranges, de jardins étranglés, quelques cabanes, quelques poulaillers, quelques amours. Repartir, prendre d'autres trains, lire d'autres visages et peut-être trouver sur le sentier noir, des pierres qui ne font plus mal. Je choisirai la plus ronde, la plus blanche et je la suivrai comme avant, tout au bout du chemin.
15:08 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)
06/04/2023
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Un soleil triste qui, éclaire ta maison
Jonquilles qui se froissent aux giboulées de mars
Et la vie continue, sans heurt et sans raison
Je pleure ces chemins où je sais que tu marches
A mon père.
19:12 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)
06/02/2023
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Il ne viendra jamais
Endormi dans un ventre
Qui pourtant l'a bercé
Il ou elle, qui sait ?
Forme encore immature
Aux paupières baissées
Qui es-tu petit être
Un enfant endormi
Ou un enfant mort-né ?
Un cœur inachevé
Et puis deux cœurs qui saignent
Ton berceau était prêt
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30/11/2022
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Encres vieilles sur de vieilles peaux
Femmes qui fanent comme un tombeau
15:28 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (3)
07/11/2022
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Les âmes d'automne, ont, la tristesse du vent
Elles pétillent comme on écrase des feuilles
Un peu folles, elles vont cueillir quelques enfants
Déposant dans les cœurs, d'imputrescibles deuils.
17:56 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
25/10/2022
Champignons
Nous allions entre quelques plombs
Aux pieds des arbres pour cueillir
Des champignons,
Et sous les chênes sans mollir
Des cèpes venaient s'endormir
Dans un panier,
Parfois sous les feuilles isabelle
Une ou deux trompettes endeuillées
Faisaient les belles.
12:24 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
15/02/2022
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Demain je laisserai cette vieille lune
La recherche insensée d'un bonheur quotidien
Je rangerai mes livres et au petit matin
Sur le sentier noir, je chercherai fortune
Mais si la mort m'attend tout au bout du chemin
Entre le bleu du ciel et celui de Neptune
Je songerai encore à cette dame brune
Qui dans ce crépuscule a brisé mon destin.
15:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
07/01/2022
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La lande sous l'orage aux asphodèles blanches
Bruisse comme la roche sous une avalanche.
18:47 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)
26/12/2021
Hiver
Si je dois partir un matin
La belle affaire, mes affaires
Dans un coin,
Sont prêtes. Je dirai "c'est l'hiver"
Mes cendres iront dans le ciel clair
Faire un tour,
Juste sur ma table un poème
Deux, trois regrets, deux, trois amours
Un "je t'aime".
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25/10/2021
Night kisses.
The case that didn't want to
To show its jewels
And her voice
Misty with matted rocks
Single face in the blur
Of mornings
A mouth still asleep
Prowls on black paths
Night kisses.
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22/05/2021
Toits
Des antennes qui penchent
Dans d'inutiles étreintes
Sur des toits de plomb,
Des cheminées éteintes
où dorment les pigeons
Où dorment les dimanches,
La chambre de la bonne
Un bouquet de fleurs blanches,
De souillon,
Des chats qui dansent
la pluie qui chante
sur des toits de plomb.
14:40 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)
05/04/2021
Satan
15:04 Publié dans Photographie | Lien permanent | Commentaires (1)
02/03/2021
Arbres
17:35 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)
02/01/2021
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Je paierai sans contact des baisers de dentelle
Les masques tomberont et sous la guillotine
Quelques têtes tranchées rouleront sous le ciel
Les yeux grands ouverts, les lèvres purpurines,
Hurlantes comme hurlent les foules démasquées
Ames sans queue ni tête et femmes désossées
Nous hurlerons comme hurle un enfant déprimé
Devant des flutes amères au cristal ébréché,
Et tous ces hommes vagues dans de vagues ruelles
Tous ces invertébrés sous un triste soleil
Tous ceux qui vont mourir vous saluent bien bas,
J'attends, tout se referme, et les villes joyeuses
Les bars, les chiens, les hommes ont des rides qui creusent
Des canaux où s'en vont, nos amours et nos rats.
17:55 | Lien permanent | Commentaires (1)
02/12/2020
L'autre
J'aime ces couples là
Qu'on n'imagine pas
Une main sans l'autre,
Ceux qui traversent la vie
Les pas dans les pas
De l'autre,
Ceux qui n'ont jamais froid
Ceux qui ne doutent pas
De l'autre,
Ceux qui ne parlent pas
Sinon avec les yeux
De l'autre,
Pourtant quand il est tard
Et qu'on presse le pas
De l'autre,
Les mains que l'on déchire
Les pas perdent les pas
De l'autre,
Pour la première fois
On est seul dans ce monde
Sans l'autre.
23:14 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (3)
20/11/2020
Automne
Compter les années
Le printemps m'est cher
Pas plus qu'un été
Pas moins qu'un hiver
L'automne ?
Une méchante saison
Des pas qu'on abandonne
Quelques frissons.
20:48 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)
31/10/2020
Professeur Paty
Quand on aime, on ne compte pas
Minute de silence
Pas plus. Bientôt, on oubliera
Cette tête qu'on tranche.
Petit hommage, petit homme
Minute de silence
Professeur Paty que l'on gomme
Tête que l'on retranche
Quand on aime, on ne compte pas
Mais silence, une minute
Silence, les couteaux sont là
La lâcheté les affûte.
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23/10/2020
Couvre-feu
Nos rues seront comme nos jours
Tristes et noires comme nos nuits
Et nos amours
Du couvre-feu au couvre-lit
On aimera à la folie
Presque personne
Le vent déposera les feuilles
De cet interminable automne
Sur des cercueils.
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20/07/2020
Sentier noir
Les âmes en déroute
S'en vont main dans la main
Cheminant sur les routes
et le long des chemins,
Mais les sentiers sont noirs
Tu peux toujours marcher
Tout au bout, c'est le soir
et la fin de l'été.
22:26 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)
27/06/2020
Winter
I'm making some headway, but it doesn't matter.
I can already feel the end coming
She takes me away
She takes me away and it's in vain...
That I'm finally resisting
I open my door
It's very cold on your way
oh season, very cold, at the end
Winter is taking me away.
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24/05/2020
Autoportrait
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14/05/2020
Masqué
Je ne suis qu’un homme masqué
Mes pas se sont perdus
Entre printemps et été
Dans mes rues
Qui me rendra mes sourires
Derrière ces masques bleus
On ne peut pas tout dire
Avec les yeux
Je ne suis qu’un homme masqué
Sans but, sans face
Entre printemps et été
Je passe.
14:31 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2)
13/04/2020
April
So, in your rain coat
You were passing by without seeing me
A smile clinging to the fold
From your ivory lips
April and all the water in the world
Rolled on my shoulders.
17:44 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)
14/02/2020
MYODESOPSIES
Dans les yeux, des filaments
Comme des routes
Naviguent dans les courants
Plus jamais je ne verrai
Le ciel bleu
La lumière d'un été
Juste un filet qui retient
Des perles noires
Dans des yeux bruns.
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06/12/2019
Satanas
10:34 Publié dans Photographie | Lien permanent | Commentaires (1)