17/01/2014
La chèvre et le sanglier.
Une chèvre avait pour domaine
Une forêt entière
De cet empire, elle était reine
Son maître en était fier.
Par ici point de prédateur
Ni loup, pas même un chien
Que des caresses et du bonheur.
Mais dans une clairière
Où elle broutait de bon cœur,
Survint un mammifère,
Précédé d’une forte odeur :
« Belle forêt, Madame
On dit que vous n’en sortez guère
Dit l’odorante bête.
- Je n’en sors guère certes,
Pourquoi quitter ce paradis,
J’y trouve herbe et logis,
Il me faudrait perdre la tête
Je n’en ai point envie !
Le sanglier marqua le coup
Puis se mit à sourire :
- Ainsi vous me traitez de fou
Au revoir…
Et l’animal de partir.
La chèvre reprit son repas
Mais tout avait changé,
- La forêt ? Une geôle de bois !
Des murs avaient poussé ;
Mêmes les arbres ses amis
Se dressaient menaçants,
Une muraille de géants
Un rempart ennemi.
Je vivais dans une prison
Sans m’en apercevoir,
Pensait-elle avec désespoir,
Je n’étais qu’un mouton,
C’est décidé, je pars ce soir ».
Sur ces entrefaites, un chasseur
Vient, traînant une bête,
Le sanglier qui tout à l’heure
Lui faisait la causette.
La chèvre redevint mouton
Et partit se coucher.
Tout se paie, le chant des grillons
Même la liberté.
17:10 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Comme quoi rien n'est acquis pour toujours. Il ne faut pas se réjouir trop vite. Bon week end.
Écrit par : elisabeth | 18/01/2014
Les commentaires sont fermés.