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22/05/2016

La dame blanche

Sans doute, le soleil a disparu. Depuis trois mois, le gris sur nos têtes et dans ma tête. Je n'ai rien vu venir, où je n'ai rien voulu voir venir. La traîtresse. Son beau sourire, sa main sur mon épaule. Ses larmes que l'on boit. La traîtresse. Je peux bien mourir ou pisser dans un violon, elle s'en moque, elle est loin, déjà. J'ai posé mes clefs sur son bureau de palissandre, et je contemple comme un con ce sous-main où elle travaillait entre les deux chats. Une pièce blanche comme elle, lumineuse, j'ai fermé la porte. Au début, on regarde derrière soit, on se pince, les hommes se retournent, jettent un regard intrigué. Quoi ? Ce petit homme et cette jolie femme, incongruité, imposture, agressivité. C'est bien moi pourtant. Je tiens dans ma main cette main blanche aux doigts longs, fièrement, je n'ai pas peur de la perdre, l'imbécile ! Je l'avais rencontrée dans un parc alors que je nourrissais un paon blanc qui faisait la roue. Elle s'était assise tout au bout de ce banc, observant distraitement l'animal magnifique. Elle m'avait lancé un sourire. Moi aussi.

 

 

 

 

19:04 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

Un jour le vent tourne à 180 °.... on ne l'attend pas, il vient par surprise. Bon dimanche.

Écrit par : Elisabeth | 05/06/2016

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