01/04/2012
Conversation sur le zinc
C’est que, c’est ça presque, heu, enfin
Pas facile à, non pas facile
Ben quoi, hein ?
C’est face enfin peut-être pile
C’est ça, tu sais, si ! Inutile
Je sais plus…
Mais oui, d’accord quoi, t’es trop bon !
Où ça ? Pourquoi pas, dans ma rue…
Pauvre con.
21:49 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
23/03/2012
Un café (Le Clément)
Étique, une main sur les hanches
Toux à répétition
Derrière la brume, un patron
Se saoule en permanence,
Tandis que de jeunes serveuses
Aux jambes longues et nues
Naviguent entre des inconnus
Aux haleines fumeuses.
21:35 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
19/03/2012
Troquet
J'ai pénétré son âme à force
De regarder ses murs
Son plafond est fané, l'azur
Ressemble à une écorce
Ses fauteuils ont le vert passé
Exhalant une mousse
Noire, quelques ressorts usés
Aux fesses qui vous poussent
Une table comme les jours
Triste et qui grince un peu
Un garçon en liquette affreux
Attend comme un vautour.
21:34 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
05/03/2012
Un café
Tout fumait dans ce bar
Le plafond écumait
Dessus la misère d'un matin
Un vieil arabe au regard fixe
S'accrochait au zinc
A quoi rêvait-il ?
A quinze ans
On ne voit que l'écume
Et les longues jambes de la patronne
21:11 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
28/02/2012
Gare
Un café rêve sur le zinc
Et sa maîtresse broie du noir
J'en suis dingue,
Elle est belle comme un hasard
Un train s'arrache du brouillard
C'est le sien,
Son café noir ne rêve plus
Il est froid ainsi qu'un matin
Superflu.
21:00 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
31/01/2012
Le vieil homme qui n'avait plus de voix
15:07 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
24/12/2011
Joyeux Noël
00:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
14/12/2011
C et B
17:26 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
03/12/2011
Hiver
18:12 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
11/11/2011
11 Novembre
Nous irons dans des noirs sublimes
Éteindre sous le marbre
le feu de nos amours
L'ombre des arbres sera notre soleil
et le chant des oiseaux désormais inutile
nous laissera froids et immobiles.
20:42 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
20/10/2011
Papa va vivre.
Petite maison, toute petite maison. Maison blanche avec un chapeau pointu sur la tête. Sous le chapeau une famille. Enfin, dans cette maison blanche au chapeau pointu vivait une famille. Une petite famille. Une dame, son compagnon et deux magnifiques enfants. Je les voyais partir d'un oeil distrait ces marmots vers l'école que fréquentaient aussi mes filles. Mais cette maison au chapeau pointu posé sur la tête, jamais je ne l'avais remarquée. Comment d'ailleurs puisque la rue où elle dormait, était recouverte de maisons blanches aux chapeaux... Et nos filles et nos fils trottinaient chaque matin vers l'école dans la beauté des jours où l'innocence rend heureux. Pourtant un détail aurait dû attirer mon attention ; cette maison parmi les maisons s'était joliment baptisée Villa Rosa. Villa Rosa ? Elle n'était point rose mais d'un blanc passé. Une villa ? elle aurait largement tenu dans l'arrière-cours d'une ferme. Villa Rosa ? Pourquoi pas. Cela donnait une touche de gaieté, peut-être un peu de couleur lorsque la neige glissait le long des toits. Les hivers sont longs en Lorraine, la lumière fantomatique nous effacent parfois de longues semaines... alors un peu de couleur, pourquoi pas. On ne voit parfois que les enfants, les yeux des enfants, les jeux des enfants et on se dit "ils doivent être heureux dans leur petite maison blanche". Villa rosa, c'est presque certainement la maison du bonheur. Mais il l'avait dit l'adorable enfant à son gentil voisin "mon père est fou, il veut nous tuer". Le monsieur d'un certain âge l'avait rassuré avec quelques banalités "c'est un passage difficile, tout va s'arranger..." ; l'enfant était retourné chez lui le coeur retourné de n'être pas entendu. Tout avait commencé par de violents échanges d'insultes " tu ne partiras pas, tu ne partiras jamais, plutôt crever", maman avait répliqué avec "des pauvres types" et des "ce n'est pas toi qui m'en empêcheras". Oui je me souviens, les yeux de mon père étaient des braises ardentes et son visage n'avait plus rien d'humain. Je crois qu'il avait le même visage lorsqu'il nous a tués. Cette nuit là, je dormais sans doute, peut-être regardais-je les étoiles à travers le vélux. Parfois lorsque je ne peux pas dormir, je fixe les étoiles et j'imagine que je suis heureux. Mon vélux était fermé, je ne dormais pas, pas encore. Je crois que j'aimais la nuit ; j'aimai fixer dans le noir des univers inconnus et silencieux. Mon petit frère respirait doucement, les bras parallèles au corps couché sur le dos. Moi je n'ai jamais pu dormir sur le dos mais cela n'a plus aucune importance. Oui, je comptais peut-être les étoiles, elles sont tellement nombreuses. Parfois se faufilent entre elles des avions que je ne prendrai jamais, ils traversent l'univers fini de mon vélux et disparaissent dans la nuit ou dans un nuage. Je n'ai pas peur et pourtant je compte les étoiles. Et ce fut l'explosion, une explosion de cris, de porte qui claque, une voix aigüe qui se heurte à une voix grave ; une porte qu'on ferme définitivement, ma pauvre maman tu n'en sortiras jamais de cette pièce. Et pourquoi ne dormirais-je pas ? Je dormais, je rêvais sans doute, sous le chapeau rouge de ma maison. Il est monté, son pas était lourd, chaque marche en bois gémissait, ma mère gémissait, mon petit frère s'était réveillé, les bras toujours le long du corps, les yeux ronds. Ma mère disait souvent que c'était le portrait craché de son père. Je ne dors jamais sur le dos, jamais comme les morts ; je me mets sur la tranche dans un équilibre précaire. Il n'a pas hésité, le fusil pointé vers mon visage, il a tiré tout de suite. Mon frère est resté sur le dos, les bras parallèles, déjà mort. Je crois que ma mère crie encore. Je n'ai rien entendu la Villa Rosa est trop loin et je dormais, je vous dis que je dormais. Il s'est raté cet imbécile, une balle a ricoché sur ses os et ressortie avant de se ficher dans ma porte. Durant son court voyage, elle a tout raté, le coeur, les poumons, tout. Il vit, il va vivre. Je suis bien content, papa va vivre.
16:02 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2)
15/10/2011
Poupée tracas
Je n'ai plus peur, poupée tracas
Poupée de papier que tu froisses
Entre tes doigts
Sous l'oreiller, poupée de glace
Poupée de son et de grimaces
Ton sentier noir
Tes rats qui croquent la maison
Leurs ombres qui dansent le soir
Sur tes plafonds
17:08 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)
26/07/2011
Fils d'argent
Sur le sentier noir j'ai couru vainement
Il est tard, mes nuits tissent des fils d'argent
15:17 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
03/07/2011
SITUS INVERSUS
- Étrange, comprends pas...
- Un problème docteur ?
- Non, non, c'est mon stéthoscope... j'entends rien... vous n'êtes pas morte ?
- ?
- Excusez-moi, une blague stupide. Respirez très fort... merde... il a l'air de marcher pourtant !
- Je vous fait marcher ! J'ai le cœur à droite...
- Le cœur à droite ?
- Oui, enfin, j'ai plutôt le cœur à gauche mais j'ai le cœur à droite.
- ?
- J'ai une malformation, je vous rassure, je ne suis pas un zombie.
- Évidemment...
- Et vous ?
- Moi ?
- Vous avez plutôt le cœur à gauche ou à droite ?
- Plutôt à droite...
- Évidemment... c'est dommage. Vous devez me trouver indiscrète.
- Non... vous savez dans ma famille, être de droite, c'est quasiment une vocation... mais revenons à votre cœur. Celui qui bat. C'est ma foi vrai... il est à droite. C'est très déstabilisant pour un médecin, vous savez...
- A droite, à gauche... j'ai le cœur d'une midinette. Il bat trop vite, trop souvent et pour trop de monde.
- Pour ce mal là, je ne peux rien faire... Et le reste, tout est à sa place ?
- Voyez-vous même, le nez au milieu de la figure, toutes mes dents, deux beaux sei...
- Hopopop !... de très beaux yeux...
- Docteur, ne faites pas le joli cœur !
- Vous avez raison, je suis trop vieux !
21:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
01/06/2011
Le chat
Le chat ultime
Ce n'est pas lui dans sa robe glacée et crème
Ni cette pie sautillante et sereine
Ni l'herbe du toit qui reverdit
Ni la mousse dans tes yeux
Ce n'est pas l'heure des départs ou presque
ce n'est pas l'heure de la porte qu'on ferme
ce n'est pas l'heure des visites quotidiennes
ce n'est pas l'heure de te parler moins
Le chat ultime
Ce n'est pas lui dans sa robe glacée et crème
Le petit chat est mort, mais ce n'est pas lui.
00:04 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)
26/05/2011
Le petit chat est mort
Eviter de trop penser à elle Eviter de regarder le jardin Ne pas voir son ombre partout Ranger sa gamelle Ce n’est qu’un chat, un chat Le petit chat est mort.
11:42 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)
21/04/2011
Absinthe
Tout au fond du verre une mer
D'ennui l'océan vert
Des fous, des poètes et des nuits
Et le temps qui s'enfuit
Sous les ponts ils boiront le vin
Au fil des aubes grises
Des idiots qui ne voient la fin
Ni l'auror que l'on brise
Ils boiront, le pas sans souci
ils passeront ainsi
la main sur le cœur à l'adresse
perdue de leur jeunesse.
20:53 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)
18/03/2011
Un cèdre
19:32 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)
17/02/2011
Brevet blanc
23:01 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
11/02/2011
La retraite du faux marin
17:59 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
01/02/2011
Conversation sur le zinc
C’est que, c’est ça presque, heu, enfin
Pas facile à, non pas facile
Ben quoi, hein ?
C’est face enfin peut-être pile
C’est ça, tu sais, si ! Inutile
Je sais plus…
Mais oui, d’accord quoi, t’es trop bon !
Où ça ? Pourquoi pas, dans ma rue…
Pauvre con.
23:17 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
23/01/2011
Froid
22:34 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)
23/12/2010
Joyeux Noël
Je soufflerai sur mes doigts
écrasant d'autres traces de pas
dans la neige croustillante,
Je penserai encore une fois à vous
qui m'avait laissé sur le chemin
le sentier noir,
Mais je verrai dans ses yeux
l'étincelle qui me dira
Joyeux Noël.
14:42 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
30/11/2010
Hiver
Comme un linge à mes fenêtres
L’hiver s’est invité
Pendu, tout doit disparaître
Le ciel et l’été
Et mes amours anciennes.
Derrière l’horizon
Six mois sous un triste plafond
Six mois en quarantaine.
14:35 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
24/11/2010
A la fin
J'avance un peu mais peu importe
Je sens déjà que vient la fin
Elle m'emporte
Elle m'emporte et c'est en vain
Que je résiste encore enfin
J'ouvre ma porte
Il fait très froid sur ton chemin
ô saison, très froid, à la fin
L'hiver m'emporte.
17:44 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
11/11/2010
Jeune et poilu
Dessous les champs des forçats
On dort en chien de fusil
Pauvre soldat
J’ai vingt ans, tombé ici
Inconnu pour l’ennemi
Et pour la France
Je serre ma baïonnette
Près de mon cœur en silence
Pauvre squelette.
09:57 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
01/11/2010
Dans tes pas
Mes pas dans tes pas, dans tes traces
J'ai reconnu tous tes chemins
Tous tes espaces,
Cheminé au petit matin
Rue Claudot et Henri Déglin
Rue Michelet,
Et je t'ai vu, mains dans le dos
Cahin-caha, tu souriais
Incognito.
A mon Grand-Père.
09:20 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
06/10/2010
Café ?
20:57 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
03/10/2010
Automne
16:09 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
19/09/2010
Une balade étretataise
19:00 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)