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23/09/2016

A S......

Sur cette page tournée

tout au bout d'une corde

le silence, quel silence.


Les portes orphelines

Les clefs orphelines

Les matins ne disent plus bonjour.


J'ai ouvert le portail :

 

"salut Mich, bon week-end"

Mais tu ne l'as pas dit.

 

18:14 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)

22/09/2016

Automne

Pourtant les livres sont ouverts
les pages sont noircies de toi
A mots couverts

Partout des mots entre les lignes
Des phrases tristes qu'on aligne
Sur la portée

Des lettres qui sèchent déjà
Le papier a jauni et l'encre
S'est froissée.

20:33 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2)

01/07/2016

Bonnes vacances

Sur le tarmac derniers élèves
Les fenêtres sont entrouvertes
Sur quelques rêves

Liste des noms liste des pertes
Le billet n'a ni queue ni tête
Plus que des chaises

Absent absent absent absence
Déjà des cendres sur la braise
Bonnes vacances.

07:33 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)

29/05/2016

Ocre

Sur le  talweg
Des feuilles rousses d'automnes anciens
L'ocre du temps
Dessus des pas d'enfant
El la froidure d'un matin.

15:14 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

22/05/2016

La dame blanche

Sans doute, le soleil a disparu. Depuis trois mois, le gris sur nos têtes et dans ma tête. Je n'ai rien vu venir, où je n'ai rien voulu voir venir. La traîtresse. Son beau sourire, sa main sur mon épaule. Ses larmes que l'on boit. La traîtresse. Je peux bien mourir ou pisser dans un violon, elle s'en moque, elle est loin, déjà. J'ai posé mes clefs sur son bureau de palissandre, et je contemple comme un con ce sous-main où elle travaillait entre les deux chats. Une pièce blanche comme elle, lumineuse, j'ai fermé la porte. Au début, on regarde derrière soit, on se pince, les hommes se retournent, jettent un regard intrigué. Quoi ? Ce petit homme et cette jolie femme, incongruité, imposture, agressivité. C'est bien moi pourtant. Je tiens dans ma main cette main blanche aux doigts longs, fièrement, je n'ai pas peur de la perdre, l'imbécile ! Je l'avais rencontrée dans un parc alors que je nourrissais un paon blanc qui faisait la roue. Elle s'était assise tout au bout de ce banc, observant distraitement l'animal magnifique. Elle m'avait lancé un sourire. Moi aussi.

 

 

 

 

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07/05/2016

Thé

Et nous boirons ensemble
Un thé
le jardin sous les trembles sera
Un bel été
Nous parlerons sans haine de nos vies
ratées
De celui qu'on aime et qui se tait.

10:42 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2)

29/04/2016

Kiosque

Kiosque à la dérive
Chemins en creux
Amoureux
Bach en tête
Dans la tête
Le doux voile
Des étoiles
Ton image en
Filigrane
Les bancs
Nous accompagnent
Vert de gris
Solitude
La nuit
Latitude
Inconnue
Chemins en creux
Bateau ivre
Dérive.

16:08 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

22/03/2016

Dimanche

Etait-ce une nappe blanche
Sur laquelle on dessine
Un dimanche


Tout s’est perdu on devine
La table et la cuisine
Un enfant


Les bains trop chauds et la nuit
La radio qu’on entend
Et la pluie.

22:29 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

11/03/2016

Après

Mes pas sont restés

Au concert des jours

Kiosque abandonné

Violons sourds

 

Allées dépeuplées

Passants qui courent

Tilleul arraché

Doigts gourds

 

Mes pas sont restés

Le reste court

Après les années

Après mon amour.

 

 

12:02 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)

06/02/2016

N...

Sur une vieille table
Un café, quelques chocolats
Un monologue interminable
Mais cette voix...

Je l'écoute comme un enfant
Une main sur son épaule
Elle aurait pu parler cent ans
De sa voix chaude.

00:02 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)

30/12/2015

Demain

Viens vite mon ami et donne moi la main
Le temps s'est essuyé les pieds sur mes chemins
Il est tard

Mais oui j'avance encore sur ce sentier noir
Les heures passent comme celles encore à voir
Il est tard

Viens vite mon ami et donne moi la main
Demain j'ai cinquante ans et c'est déjà demain.

 

20:46 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (4)

17/12/2015

Quand on a cinquante ans.

Comme c'est triste d'aimer
Quand
on a déjà aimé
Il n'y a plus de banc
à peine quelques après
Comme c'est triste d'aimer
quand on a cinquante ans.

18:29 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2)

24/07/2015

Parfum de 1976

Cette odeur, parfum de la terre
A fait se lever quelques spectres
Du cimetière,
 
Dans les champs roux, journées champêtres
Chemins de mousse sous les hêtres
Et longues siestes,
 
Les femmes ont des chapeaux de paille
Elles fument des cigarettes
Les enfants bâillent.

11:19 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2)

12/07/2015

A Sushi

Dans le givre du matin
Les chats
Avancent lentement

Kerouac

12:04 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)

21/06/2015

Jupon

Voyez-vous ce jupon qui sommeille
Dans l'armoire fermée à clé
Pareil
 
Au linceul couvrant nos années
Aux pas à jamais déposés
Et même
 
Ces mains sur tes dentelles blanches
Ces mains avides sur tes hanches
Sont blêmes. 

21:15 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)

01/06/2015

La chanson du petit fantôme.

 

J'ai vu sur ma commode
Un p'tit fantôme
Qu'avait pas l'air commode

Il m'a dit cette nuit
J'irai sous ton lit
Te chatouiller les pieds

Mais moi j'suis pas inquiet
Faudrait une fanfare
Un sacré tintamarre
Pour me réveiller

Il traverse les murs
Même les plus durs
En traînant des pieds

Il m'a dit cette nuit
Je vais faire du bruit
Sous ton oreiller

Mais moi j'suis pas inquiet
Faudrait un gros bazar
Un énorme pétard
Pour me réveiller.

 



podcast

 

 

21:24 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2)

13/05/2015

Toul

Tes trottoirs aux pavés merdeux
Encombrés de bennes en plastique
Et de boeufs,
 
Bordés de maisons asthmatiques
Aux fenêtres apoplectiques
Aux vieux parpaings
 
Tes remparts qui nous emprisonnent
Retiennent rumeurs et potins
Tes cloches sonnent.

11:55 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (3)

07/04/2015

Café

C'est une terrasse à demi-morte
Un café repose tranquille et froid
La table est rouge et métallique 
Je regarde passer les gens
Ils sont de plus en plus jeunes.

 

18:59 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (4)

04/04/2015

Avril

Donc, dans ton manteau de pluie
Tu passais sans me voir
Un sourire accroché au pli
De tes lèvres d'ivoire

Avril et toute l'eau du monde
Roulait sur mes épaules.

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29/03/2015

Ville

Ce désert des cœurs
A marée basse
Le sable et la peur

Entre ces tours fugaces
Ces géants qui agacent
Les nuages

 

Nous marchons, solitaires
Dans ce seul paysage
Pénitentiaire

19:30 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)

24/03/2015

.

Je marche à reculons depuis
Et les arbres abandonnés
Regardez
Ici, des enfants ont vécu
Il me semble
Peut-être avons-nous été heureux
Ce n'est rien
Un jardin de souvenirs
Juste un jardin
Et de l'herbe coupée.

17:48 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)

14/01/2015

Hiver

Les matins blêmes portent nuit
Et bijoux de pacotille,
Accrochant aux semelles des gens
leur jeunesse qui fout le camp.
 
Je me lève. Tout a disparu.
Dans tes yeux, dans ma rue.

10:39 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)

12/01/2015

Ne dites pas sale juif

Des enfants sont morts aux visages
Blancs sous la douloureuse pierre
Qui n’a plus d’âge

Mais ne dites pas sale juif
Ne dites rien sur les enfants
Assassinés

Ce sont les mêmes les enfants
Sont des rois dans notre maison
Et dans la tienne

09:34 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)

10/01/2015

Purée de Haïku

Je ne suis plus si jeune   Les amis de paille 
L’ombre résiste   Usés jusqu’à la corde 
Derrière mes volets   Des regrets 
 
Amours SMS 
Illimitées 
Au forfait   Ta voix comme un ruisseau 
   
 Dont le lit asséché 
Le chat fait un rond   A épousé la terre (abreuvé) 
Au centre 
Le bitume chaud 
 
Je regarde ces maisons  Ne pleure pas 
Elles m’ont volé mes champs Et 
 
Ne te retourne pas 
Mon enfance   sur l’abîme de nos jours 
 
Le soleil me laisse froid   j’ai froissé la pierre 
J’aime les matins brumeux et mon coeur 
Les ardoises blanches de givre et cette lettre glacée 
 
Ce qui reste   Suivre le cercle blanc 
Une odeur de terre   De nos pas infinis 
La pluie sur ta maison  Jusqu’à toi 
 
La solitude comme Le temps s’ennuie 
Un enfant qui s’éloigne 
 De ne pouvoir rompre 
A petits pas   Avec son passé 
 
La rue des dames Sous la pluie les dames 
Pavée de gris   Haut perchées 
Et de pluie   Font les grues 
 
Ces années sont douces
 Des clients poussiéreux 
Comme des oranges amères
 Se reboutonnent 
Comme un enfant
 La queue basse 
 
Le lilas éphémère Tout est dévasté 
Sur tes murs éphémères   Mon ciel bleu 
Refleurira Mes nuages 
 
En mai Sous les cerises 
Les ballets blancs, rouges
 L’aimable fruit 
Des papillons De nos amours 
 
Tes yeux gris parfois Au bout du chemin 
Je t’aime aussi Du sentier noir 
Pour ces yeux là Rien 
 
L’ombre des années Pas encore peur 

Ne te retourne pas 

Sous mes yeux       

 Dans mon cœur       Au milieu du gué 

http://aliquante.hautetfort.com/

 

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25/12/2014

Enfance

Voyez-vous l'ombre sous ses yeux
Sous ses beaux yeux, voici le temps
Qui mousse un peu

A peine. Un jardin d'enfant
A peine. Quelques printemps
Le sentier noir

Tes petits pas sur les graviers
Ta main que j'effleure au hasard
Tes petits pieds. 

 

Joyeux Noël

13:10 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2)

10/12/2014

Vers Collioure

Asphodèles blanches

Cistes sur la pente

Vignes noires, 

 

Dans le schiste

Quelques racines percent

Racine ou branche ?

 

Retourne-toi !

C'est la mer

Immense.

15:54 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)

06/12/2014

Araignée

Mur blanc
Des pattes d'araignée
Frémissent encore.
 

00:38 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)

02/12/2014

Un café...

Tout fumait dans ce bar
Le plafond écumait
Dessus la misère d'un matin
 
Un vieil arabe au regard fixe
S'accrochait au zinc
A quoi rêvait-il ?
 
A quinze ans
On ne voit que l'écume
Et les longues jambes de la patronne
 

00:33 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)

22/11/2014

Café

Un café rêve sur le zinc
Et sa maîtresse broie du noir
J'en suis dingue,
 
Elle est belle comme un hasard
Un train s'arrache du brouillard
C'est le sien,
 
Son café noir ne rêve plus
Il est froid ainsi qu'un matin
Superflu.
 

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19/11/2014

Troquet

J'ai pénétré son âme à force
De regarder ses murs
Son plafond est fané, l'azur
Ressemble à une écorce
 
Ses fauteuils ont le vert passé
Exhalant une mousse
Noire, quelques ressorts usés
Aux fesses qui vous poussent
 
Une table comme les jours
Triste et qui grince un peu
Un garçon en liquette affreux
Attend comme un vautour.
 

08:24 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)