13/08/2009
Fier
Fier, le refrain d’un autre
 Aux oreilles de nulle part
 A qui la faute ?
A voir à peine
 Le long sommet des lys
 Je t’aime
Fier au petit soir
 Fumeux quelques cigares
 Quelques cendres
A peine sur l’isthme
 De ta voix
 Quelques cordes en rappel
Fier puisque demain
 Il me semble
 Tout s’éteint
La note incertaine
 Infidèle
 Sereine.
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25/07/2009
Pluie
La pluie dépose
 Sur le sable
 Des petits océans
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19/07/2009
Ville
Ce désert des cœurs
 A marée basse
 Le sable et la peur
Entre ces tours fugaces
 Ces géants qui agacent
 Les nuages
Nous marchons, solitaires
 Dans ce seul paysage
 Pénitentiaire
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01/07/2009
Quelques cendres
Quand nos cendres dispersées
Sur la plaine froide
Chanteront avec le vent,
Quand nous ne serons plus rien
Pas même des photographies
Pas même un vague souvenir
Dans l’âme d’un enfant ou d’un vieillard
Quand nous aurons l’éternité
Pour ne rien faire
Quand les enfants des enfants des enfants
De nos enfants
Nous pendront à un arbre
Alors nous serons morts
De n’avoir rien changé.
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30/06/2009
Je fume en rêve
Je fume en rêve
Et en couleur
Je vole parfois
Je vole et je fais l’amour
En couleur
Et je fume, je fume
Je t’aime, je t’aime
Et je fume
Comme un pompier qui dort
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21/06/2009
Mon pays
Mon pays est un pays froid
Quand on gratte on ne triche pas
Mon pays est un pays chaud
Quand on creuse dessous la peau
Mon pays est un pays dur
Quand descend la longue froidure
Mon pays est un pays tendre
Quand Noël épouse décembre
Mon pays est un pays triste
Pour les mineurs et les touristes
Mon pays est un pays blanc
Pour les hivers et les enfants
Mon pays est un pays froid
Quand on gratte on ne triche pas.
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15/06/2009
A mon ami
Après m'avoir serré la main
 L'ami se retourne une fois
 Et jamais moins,
C'est un trésor que celui-là
 Ses yeux accompagnent mes pas
 Sa main se lève,
Son sourire est comme un jardin
 Tandis que la soirée s'achève
 Je me sens bien.
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12/06/2009
Salade d'haïkus (haïki ?)
Je ne suis plus si jeune   Les amis de paille 
L’ombre résiste   Usés jusqu’à la corde 
Derrière mes volets   Des regrets 
  
Amours SMS 
Illimitées 
Au forfait   Ta voix comme un ruisseau 
     Dont le lit asséché 
Le chat fait un rond   A épousé la terre (abreuvé) 
Au centre 
Le bitume chaud 
  
Je regarde ces maisons  Ne pleure pas 
Elles m’ont volé mes champs Et 
  Ne te retourne pas 
Mon enfance   sur l’abîme de nos jours 
  
Le soleil me laisse froid   j’ai froissé la pierre 
J’aime les matins brumeux et mon coeur 
Les ardoises blanches de givre et cette lettre glacée 
  
Ce qui reste   Suivre le cercle blanc 
Une odeur de terre   De nos pas infinis 
La pluie sur ta maison  Jusqu’à toi 
  
La solitude comme Le temps s’ennuie 
Un enfant qui s’éloigne 
 De ne pouvoir rompre 
A petits pas   Avec son passé 
  
La rue des dames Sous la pluie les dames 
Pavée de gris   Haut perchées 
Et de pluie   Font les grues 
  
 Ces années sont douces Des clients poussiéreux 
 Comme des oranges amères Se reboutonnent 
 Comme un enfant La queue basse 
  
Le lilas éphémère Tout est dévasté 
Sur tes murs éphémères   Mon ciel bleu 
Refleurira Mes nuages 
  
En mai Sous les cerises 
 Les ballets blancs, rouges L’aimable fruit 
Des papillons De nos amours 
  
Tes yeux gris parfois Au bout du chemin 
Je t’aime aussi Du sentier noir 
Pour ces yeux là Rien 
  
L’ombre des années Pas encore peur 
Ne te retourne pas
Sous mes yeux
Dans mon cœur Au milieu du gué
http://aliquante.hautetfort.com/
  
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04/06/2009
Le micheton
Un micheton ayant sabré
 Cherchait sans succès son morlingue
 Sous son gilet
La foule voyait ce baltringue
 User ses fouilles comme un dingue
 Et l’écrémeuse :
On va te mettre une peignée
 Si tu tiens à tes valseuses
 Lâche le blé !
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01/06/2009
Vilain zinc
Le vilain bar au zinc défraîchi
 Ou des marins d’eau douce voyagent
 Exhalant d’alcooliques soucis
 Ils rêvent de tourner la page
Tandis qu’un café noir se fait rhum
 Un capitaine à l’haleine sauvage
 Se lève d’un coup et abandonne
 Ce rafiot et tout son équipage.
21:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
24/05/2009
Zinc
Tandis qu'assoupi, un vieillard
 ronflait sur le zinc,
 s'élevait la triste complainte
 du café noir.
 
 Cœur déconfit, brouillard
 le client matinal,
 accrochait de pauvres regards
 au plafond sale.
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01/05/2009
Crise du logement
Sous les toits
 Plus de bonnes
 Des pigeons
22:53 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
25/04/2009
Rien ne dure
Vous avez la beauté des jeunes filles
 Celle qui ne craint l'usure ou la fin
 Ni le soir sous les yeux
 Ni les sombres matins
Pourtant tout passe et les étoiles mêmes
 S'endorment dans la glace
 Et ce teint frais que j'aime
 Et ces beaux yeux aussi
Rien ne dure
 On aime
 Et on oublie.
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17/04/2009
Place Stanislas (Nancy)
Avril, tout doucement réchauffe
 Nos amours dessous leur manteau
 Elles s'échauffent,
Les petits matins sont plus chauds
 On chante et on parle plus haut
 L'espoir au corps,
Je foule tes pavés brillants
 Belle place aux fontaines d'or
 Et d'argent.
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07/04/2009
Subprime
Subprime
 Deux escargots en bavent
 On dirait des limaçons
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19/03/2009
Adieu
Je me suis retourné une dernière fois
Et voir tous ces chemins mille fois parcourus
Et voir toutes ces croix,Vous êtes morts je crois, je ne vous aime plus
Vos rêves, vos enfants, vos amours, inconnus
Ne m'intéressent pasVagues silhouettes noires, et froides et silencieuses
Au bord de mes fossés, vous me tendez les bras
Entendez-vous ? Entendez-vous ?
C'est votre tombe que je creuse.
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11/03/2009
Enfance
Voyez-vous l'ombre sous ses yeux
Sous ses beaux yeux, voici le temps
Qui mousse un peu
A peine. Un jardin d'enfant
A peine. Quelques printemps
Le sentier noir
Tes petits pas sur les graviers
Ta main que j'effleure au hasard
Tes petits pieds.
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02/03/2009
Je déteste les cigales !
Cri-cri-cri-cri-cri,
 Je crie les cricris s'arrêtent...
 Cri-cri-cri-cri-cri...
Cri-cri-cri-cri-cri
 Cri-cri-cri-cri-cri-cri-cri
 Cri-cri-cri-cri-cri
Cri-cri-cri-cri-cri
 Crac, zut... je l'ai écrasée
 Cri-cri-cri-cri-cri
Gri, gri, gri, gri, gri
 Gri, gri, gri, gri, gri, gri, gri
 Gri, gri, gri, gri, gri                          
(celle-là est enrhumée)
20:41 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (3)
20/02/2009
à J et M
Sur ce lampadaire
 Un joli bouquet accroché
 Toujours remplacé
 Toujours toujours toujours
 Il avait 18 ans
 Il était beau
 Il sera toujours beau
 C’est le privilège de ceux qui meurent trop tôt
20:29 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)
15/02/2009
Vieillir
Je vieillirai
 Comme une bibliothèque
 Dont les livres sont lus régulièrement
 Et que l’on ne range jamais à la même place.
 Je serai sage comme les héros antiques,
 Le temps n’aura plus d’importance,
 Ni le regard des autres.
 Et j’attendrai pour m’endormir que l’on m’aime un peu.
 Je pourrai alors éteindre la lumière.
21:08 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (2)
19/01/2009
De l'amour
De l’amour, un matin qui va
 Qui vient
 Qui va plutôt, plutôt très bien
 Qui s’en va
 
 Dans l’air atone d’un matin
 Qui s’en va
 L’amour que j’avais dans mes bras
 Sur mon sein
 
 Le voici tout près et si loin
 Le voilà
 Le voici il me tend la main
 J’ai froid.
15:19 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)
14/01/2009
Ne dites pas sale juif
Des enfants sont morts aux visages
 Blancs sous la douloureuse pierre
 Qui n’a plus d’âge
Mais ne dites pas sale juif
 Ne dites rien sur les enfants
 Assassinés
Ce sont les mêmes les enfants
 Sont des rois dans notre maison
 Et dans la tienne
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06/01/2009
Au 77 (Nancy, quartier des Trois-Maisons)
 Ce quartier : un vieux porche vert
 Les murs que la vigne rongeait
 Toi derrière,
La Cour des Miracles en été
 Un caddie blanc abandonné
 Bruits de vaisselle,
Tout près, très loin, grondait la ville
 des cris, des klaxons imbéciles
 Comme un rappel.
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31/12/2008
Enfant
J’ai plus aimé l’enfant que tout
 Son sourire et sa toux
 J’ai aimé lui donner la main
 Et traverser la rue
 Oui. J’ai tout aimé un peu trop tard
 Je sais que les parents me comprennent
 Un peu trop tard
 Ce matin j’ai jeté la dernière couche
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24/12/2008
Le sentier noir
 Sur nos chemins isolés
 L'un, l'autre, sous le même orage
 Le même été,
 
 Si proches et solitaires à l'âge
 Où l'on niait l'autre rivage
 Le sentier noir,
 
 Nous marchions dans l'allégresse
 Tandis que filait vers le soir
 Notre jeunesse.
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